2e rencontre préparatoire pour le JoCIF

Le 5 juillet 2007, s'est tenue au restaurant du Sénat la 2e réunion de préparation de la Conférence du JoCIF. Ils étaient 12 convives, entrepreneurs, porteurs de projets, représentants de grandes écoles et de réseaux associatifs, dont Christophe Gürtner, président du JoCIF, pour enrichir la réflexion de l'association sur le thème de la "création de créateurs d'emplois". Une séance de créativité particulièrement dynamique et fructueuse dont vous trouverez, ci-après, les principaux temps forts.

Pour cette 2e Rencontre Christophe Gurtner, président du JoCIF et fondateur d'Uniross et Jean Mandelbaum, secrétaire général du JoCIF ont eu le plaisir d'accueillir Bénedicte Brouard, chasseur de têtes et ancienne présidente des Conseillers du Commerce Extérieur d'Ile de France, Marc Delescluse, conseil en relations institutionnelles et fondateur de r'public tv, Laurent Didier, publicitaire et président du Groupe Entrepreneurs de l'Association des Anciens Elèves de HEC, Marcel Germon, célèbre publicitaire et consultant Médias, Philippe Godfrain, tisseur de liens, le très médiatique Philippe Hayat, "serial creator" et père-fondateur de l'Association "100 000 entrepreneurs", Claude Hennion, président de Synergènes et créateur de 7 entreprises dans le domaine des biotechnologies, le Dr Patrick X. Poisson, conseil auprès de plusieurs banques et business angels, Michel Raimbault, directeur délégué de l'Ecole HEC en charge du développement du Groupe HEC et Sainclair Guillaume , jeune centralien porteur d'un remarquable projet dans le secteur de l'audiovisuel. A l'unanimité ils ont salué l'initiative du JoCIF.

Pour Michel Raimbault, "ce qui est intéressant dans le JoCIF c'est son positionnement qui met l'accent sur la création d'emplois, une cause à la fois juste et nationale". "Cela illustre bien la nécessité de mener des actions "bottom-up", poursuit-il. "Enfin, cela contribue à modifier l'image très caricaturale de l'entrepreneur, ce qui est plus que nécessaire. Pour ces diverses raisons il me semble tout à fait naturel que le Groupe HEC soutienne l'action du JoCIF, par exemple en apportant son savoir faire en matière d'ingénierie pédagogique ou d'accompagnement de projets." conclut-il.

Philippe Hayat, qui à travers l'association 100 000 entrepreneurs, s'est fixé pour objectif de réconcilier les jeunes et l'entreprise, approuve et insiste : "Nous ammenons des entrepreneurs, parfois très connus tel que François Pinault, dans les collèges et les lycées, car nous croyons à la vertu de l'exemplarité. (...) L'éducation nationale ne sait pas gérer certaines énergies créatives individuelles, qui sont pourtant indispensables pour entreprendre. Pour que ces énergies puissent s'épanouir et être canalisées dans des projets concrets, encore faut-il susciter le désir et réhabiliter l'image de l'entrepreneur, tant au collège qu'au lycées, dans les grandes écoles ou encore dans les cités. (...) En France, on n'aime pas nos entrepreneurs comme nos footballeurs. Il faut que cela change !" s'exclame-t'il. (...) Nous avons 2,5 millions d'entrepreneurs, 1,5 d'intrapreneurs et un tissu de 2 millions d'associations génératrices d'emplois, soit au total près de 6 millions de créateurs d'emplois qu'il faut aujourd'hui fédérer autour d'une démarche positive pour qu'ils aient envie de transmettre leur savoir-faire, mais aussi leur savoir-être, leur goût pour l'initiative. Sur ce plan, il me semble que la démarche du JoCIF rejoint celle de 100 000 entrepreneurs et que celles-ci peuvent mutuellement s'enrichir" conclut-il. Marcel Germon approuve : "C'est tout à fait cela ! Il faut fédérer les 6 millions de créateurs d'emplois et favoriser la reconnaissance de leur rôle social" précise-t'il.

Laurent Didier, souligne également la complémentarité de la démarche du JoCIF avec celle qu'il mène au sein de l'Association des Anciens de HEC pour promouvoir la création et la reprise d'entreprises. "Dans ces deux domaines le tutorat de proximité des créateurs me parait fondamental car il est le seul levier pour éveiller une vocation et transmettre une expérience. Nous avons développé dans ce domaine une expertise très concrète qui a permis la reprise par des Anciens HEC de plus de 30 entreprises en 2006. Cette expertise pourrait être mise à la disposition du JoCIF." indique-t'il.

"Le JoCIF peut aussi être une force de proposition à destination des politiques pour favoriser la création d'emplois", suggère Claude Hennion. Une idée relayée par Marc Delescluse, qui souligne "l'importance d'ancrer l'action du JoCIF dans les territoires et la proximité à l'instar de ce qui est fait dans les programmes de réussite éducative qui montrent bien la nécessité d'allier rénovation urbaine et soutien éducatif pour susciter l'intégration par l'initiative économique".

Pour Bénédicte Brouard, le JoCIF comme le projet "100 000 entrepreneurs" répondent à un réel besoin : "revaloriser l'image de l'entrepreneur, en insistant sur son statut de créateur d'emplois. C'est peut-être une des clés pour réconcilier les français et l'esprit d'entreprise, la prise d'initiative et donc de risques."

Le Dr Patrick X. Poisson souligne quant à lui que : "les business angels ont un rôle primordial dans l'accompagnement des créateurs d'emplois" et "la nécessité de bien s'entendre sur la nuance que souligne le JoCIF entre l'entrepreneur et le créateur d'emploi".

Jean Mandelbaum a suggéré et Michel Raimbault accepté que le Groupe HEC conçoive un kit de sensibilisation et de formation du créateur d'emplois.

Ces multiples échanges entre les participants ont ainsi permis, d'une part de valider l'originalité du positionnement choisi par le JoCIF, et d'autre part d'élaborer une plateforme de propositions très opérationnelles et complémentaires pour favoriser la création de créateurs d'emplois :

1. Fédérer l'ensemble des "créateurs d'emplois" autour d'un projet optimiste, tel que "100 000 entrepreneurs", susceptible d'améliorer leur image, de réhabiliter les valeurs positives de la création d'entreprise et de favoriser les échanges directs entre les entrepreneurs et le reste du corps social
2. Repérer localement les talents émergents (dès le primaire) et susciter des vocations
3. Apporter une formation adaptée au profil des "créateurs volontaires" (kit/programme de formation),
4. Faciliter le financement de leurs projets (prêts d'honneur d'Oséo en faveur des porteurs de projets en cours de scolarisation, réseau de business angels)
5. Assurer le suivi des projets via un système de tutorat.

Avant de se séparer, les convives ont également suggéré les noms de plusieurs intervenants et partenaires qui pourraient s'associer à la 1ère Conférence du JoCIF. Le pré-programme de la manifestation vous sera dévoilé dans les prochaines semaines. D'ici là, n'hésitez pas à nous faire part de vos commentaires dans la rubrique programme.